Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate reste l’un des 3 cancers les plus courants chez l’homme. Il est aussi l’une des principales causes de mortalité de l’homme. L’importance d’effectuer un diagnostic médical en France ou à l’étranger (ou un check-up en France ou à l’étranger) à partir de 50 ans et même avant permet de réduire considérablement le taux de mortalité. Cependant, de nouvelles techniques permettent de dépister et traiter les cancers de la prostate avec une grande efficacité.
Le cancer de la prostate, origine et symptômes
Le cancer de la prostate est dû au développement de cellules cancéreuses dans la prostate, qui provoque alors un dysfonctionnement érectile et urinaire chez l’homme. Un homme sur 10 serait atteint d’un cancer de la prostate, ce qui fait de ce cancer, l’un des cancers les plus répandus dans le monde. La prostate étant une glande qui constitue l’appareil reproducteur de l’homme, elle a pour rôle de produire le liquide séminal, qui est l’un des composants du sperme. La prostate se situe sous la vessie et entoure l’urètre. Les troubles érectiles et urinaires en sont les principaux symptômes.
Différents types de cancers peuvent être à l’origine du cancer de la prostate, mais l’adénocarcinome est la forme la plus fréquente des cancers de la prostate (95% d’entre eux). L’adénocarcinome prostatique est un cancer glandulaire. Cependant, le cancer de la prostate est classé en 4 catégories : le cancer de la prostate localisé (qui se limite à la prostate et qui ne dépasse pas la capsule prostatique), le cancer de la prostate localisé avancé (qui s’étend au-delà de la capsule prostatique, mais qui ne touche pas de ganglions et qui est caractérisé par l’absence de métastases), le cancer de la prostate avec atteinte ganglionnaire pelvienne (qui touche alors les ganglions de la région pelvienne du corps) et enfin le cancer de la prostate métastatique (qui présente alors des métastases dans d’autres parties du corps).
À ce jour, aucune raison n’a pu être mise en évidence quand à l’origine de ce cancer. Cependant, une prédisposition génétique pourrait être la cause d’un cancer sur deux de la prostate. L’âge serait aussi une des causes de ce cancer. En effet, le vieillissement est un facteur de risque qui peut être à l’origine de l’hypertrophie des cellules de la prostate. Enfin, les habitudes alimentaires pourraient être à l’origine de ce cancer, notamment la consommation importante de viande rouge et de graisse d’origine animale. Il existe cependant des méthodes de diagnostics qui peuvent permettre de meilleures chances de guérison, car un cancer diagnostiqué tôt a beaucoup plus de chance d’être guéri que l’inverse.
Les différentes méthodes de diagnostic en France
L’importance d’effectuer un bilan de santé ou un check-up se révèle donc essentiel. Un bilan initial, qui se compose d’une consultation avec le médecin-urologue permet de définir les différents symptômes du patient. Le bilan de santé ou le check-up de santé en France sont composés de tests sanguins qui permettent de mesurer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique), qui est une protéine produite par la prostate. À partir de cet élément, on peut détecter d’éventuelles traces de tumeurs, lorsque le taux de PSA est notamment élevé. D’autres examens cliniques peuvent être mis en place, tels qu’un toucher rectal qui permet notamment de détecter des anomalies. En fonction des résultats du test sanguin portant sur le taux de PSA, un scanner pelvien ou une IRM pelvienne permet d’obtenir des images très précises de la tumeur et de voir si cette dernière a touché des ganglions lymphatiques. Une biopsie peut aussi être réalisée pour détecter la présence d’un cancer, qui peut être complété d’une scintigraphie afin de détecter d’éventuelles métastases. Dans le cadre d’un bilan de santé ou check-up en France, tous les moyens sont mis à disposition pour détecter d’éventuels cancers. La médecine préventive française est ainsi très réputée et reconnue dans le monde notamment dans son excellence pour le dépistage des cancers de la prostate, du col de l’utérus, du sein…
Le traitement du cancer de la prostate en France
- L’intervention chirurgicale : la prostatectomie totale est l’intervention chirurgicale préconisée en cas de cancer de la prostate. Cette intervention a pour objectif d’enlever la prostate ainsi que les vésicules séminales. Cette opération est réalisée en anesthésie générale. La prostatectomie en France est réalisée par chirurgie-robotique, ce qui permet une précision inégalée. La chirurgie peut commencer par un curage ganglionnaire qui consiste, à enlever les ganglions pelviens, ce qui permet ainsi de savoir si les cellules cancéreuses se sont propagées dans des ganglions voisins. L’intervention est mini-invasive, elle s’effectue par de petites incisions qui permettent la mise en place de trocarts par lesquels sont installés les équipements du robot Da Vinci. Le robot permet avec minutie d’enlever la prostate et les vésicules séminales, tout en rétablissant la continuité entre la vessie et l’urètre par une suture, sous couvert d’une sonde urinaire. La dextérité des chirurgiens français et leurs habilités permet de réduire au plus bas les effets d’incontinences qui peuvent être les suites d’une prostatectomie. En France, la prostatectomie ne s’effectue plus que par robot, abandonnant ainsi les techniques coelioscopiques et abdominales qui se retrouvent alors moins efficaces. La chirurgie se trouve être le traitement le plus pratiqué en France, du fait notamment du bon dépistage de ce cancer dans le pays et des techniques de diagnostics avancées (bilan de santé et check-up).
- La radiothérapie externe : Ce traitement localisé du cancer a pour but la destruction des cellules cancéreuses par la direction de rayons (radiation) directement sur les cellules cancéreuses, ce qui permet de les détruire en stoppant notamment la capacité multiplicatrice de ces dernières. Cette radiothérapie, dite transcutanée, car les rayons traversent la peau, est ciblée de manière très précise sur la tumeur. Les rayons sont alors émis par un accélérateur linéaire de particules. Les rayons attaquent directement l’ADN des cellules cancéreuses, qui se trouve dans le noyau de chaque cellule du corps. Une fois l’ADN abîmé par les rayons, les cellules ne peuvent plus se multiplier et finissent donc par mourir. Le processus de dosage des rayons et d’orientations de ces derniers se retrouve alors très important, pour éviter une dose trop importante de radiation. En France, la radiothérapie est très réglementée, de ce fait le dosage et l’orientation des rayons ne peuvent être décidés par un seul médecin. Les médecins-radiothérapeutes travaillent avec des médecins nucléaires et des physiciens pour vérifier chaque traitement.
- La curiethérapie : Cette technique consiste à déposer à l’intérieur de la prostate des sources radioactives (grains, fils, microsources…), afin de détruire les cellules cancéreuses. Il s’agit dans la plupart des cas d’iode 125 ou d’iridium 192. L’intérêt de cette technique est que la source de radioactivité décroît très vite dès qu’on s’éloigne de la source radioactive. Ce type d’implant perd généralement son pouvoir radioactif au bout de quelques temps ou est alors provisoire.
- Le traitement par ultrasons localisés de haute intensité : Ce traitement a pour but de détruire localement la tumeur par chaleur. Cette technique s’appelle aussi Ablatherme. Ce traitement utilise une sonde endorectale recouverte d’un ballonnet qui contient un liquide réfrigéré. La sonde est alors introduite dans le rectum du patient. Cette sonde en permettant de maintenir la paroi rectale à température constante permet de visualiser la prostate et de traiter (la sonde contient un dispositif d’imagerie et de traitement). Des tirs de faisceau à ultrason de 5 secondes consécutives sont alors appliqués sur la prostate et ont pour conséquence le réchauffement des cellules qui les détruisent. Les ultrasons sont des ondes inaudibles qui se propagent en milieu liquide, l’effet obtenu sur les tissus biologiques qui sont alors riches en eau est immédiat. Il s’agit d’un échauffement important des tissus qui conduit la destruction de ces derniers.
Ces 4 traitements sont les traitements les plus pratiqués en France dans le cadre de cancer de la prostate, cependant différents autres traitements existent dans les cas les plus avancés du cancer de la prostate, tels que l’hormonothérapie ou la chimiothérapie. En France, l’accès à des essais cliniques est possible pour chaque patient désireux d’avoir recours à un traitement innovant. L’essai clinique est alors déterminé en fonction de type du cancer.
Le suivi
Le suivi post-traitement est un élément aussi important à prendre en compte. Les chances de récidives d’un cancer de la prostate sont plus grandes dans les 5 années qui suivent le traitement. Il est donc primordial de suivre un calendrier de surveillance. Ce calendrier vous permettra d’avoir des consultations régulières chez votre médecin traitant, afin de lui faire part d’éventuels symptômes qui annonceraient une rechute. Il est tout à fait possible pour des patients étrangers d’effectuer un suivi en France, ou de poser ses questions au chirurgien urologue ou radiothérapeute ou encore oncologue qui l’a suivi afin de prévenir toutes rechutes. Une application a même été créée en France afin d’effectuer le suivi des patients à distance, son efficacité est-elle, qu’elle permet d’éviter et prévenir les rechutes de cancer. Cette dernière a un avenir à être introduite pour tous les patients atteints de cancer.