Quelle hygiène de vie avoir pour prévenir ou éviter le cancer ? Conseils du cancérologue français Idriss Troussier.
- Alimentation avec des antioxydants (légumes famille des choux, ail, oignons, fruits rouges, grenade, pruneaux, raisins, thé vert, oméga 3) biologique si possible (pour éviter les pesticides) : les antioxydants captent les radicaux libres et protègent les cellules de notre corps, ralentissent le vieillissement.
- Une activité sportive régulière modérée est bénéfique pour votre santé et elle protège contre les cancers (marche rapide, salle de gym, natation).
- Éviter la viande rouge, car elle est reconnue comme facteur de risque dans le cancer du côlon (bœuf).
- Éviter une consommation trop importante d’aliments trop cuits au feu avec un dépôt noir (barbecue) : la cuisson des viandes et des poissons à haute température produit deux substances chimiques cancérigènes : des amines hétérocycles (AH), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
- Éviter une alimentation trop sucrée et trop grasse (sucre blanc, fromage, charcuterie, porc)
- Éviter l'alcool (cancer hépatique, de la tête et du cou, de l’œsophage). Les dernières études réalisées par l'Organisation Mondiale de la Santé montrent que lors de la consommation d’un verre par jour, la mortalité est augmentée.
- Éviter le tabac et le cannabis (cancer du poumon, orl, pancréas, vessie) une association alcool-tabac a un effet synergique et est encore plus nocif avec une augmentation importante de risque.
- Éviter les expositions aux radiations, au soleil (les coups de soleil, facteur de risque des mélanomes chez les patients à la peau claire, ou les expositions à des facteurs reconnus cancérigènes (amiante et le mésothéliome)
À adopter pour éviter le cancer.
- Méditation et yoga semblent être un facteur protecteur du cancer. Essayer de rester dans le moment présent en utilisant nos 5 sens (paysages, odeurs, bruits aux alentours), et de ce que la nature peut nous offrir autour de nous.
- Le café (4 à 6 tasses par jour) semble avoir un effet protecteur contre le cancer.
En revanche les stress intenses et les chocs émotionnels semblent pouvoir provoquer des cancers.
Une approche de dépistage à la française. Le dépistage est-il nécessaire ?
Oui, si on a des facteurs de risque dans la famille, le dépistage doit être réalisé plus tôt que les âges proposés pour une population générale.
Chez les jeunes femmes ayant déjà des rapports sexuels : le frottis du col de l’utérus et la recherche HPV est à réaliser tous les deux ans avec un gynécologue.
La mammographie, échographie des seins à partir de 50 ans et tous les deux ans (cancer le plus fréquent chez la femme).
De consulter un dermatologue pour rechercher des grains de beauté inhabituels :
Asymétrique, bord irrégulier, apparition récente, composé de couleurs différentes, taille > 6 mm, qui grossit au cours du temps (extensif).
Le dosage du PSA total chez l’homme et un toucher rectal par un urologue ou médecin généraliste pour palper la prostate et rechercher un nodule tumoral à partir de 50 ans peut être proposé (le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme)
Cancer du côlon : on le dépiste à partir de l'âge de 50 ans, par la recherche de sang dans les selles (Immunological Faecal Occult Blood Test). Des troubles digestifs (constipation ou douleurs inhabituelles, glaire), ou des selles plus noires que d’habitude doivent alerter et faire consulter un médecin.
Cancer du poumon : un scanner thoracique peut être prescrit par votre médecin si vous avez fumé, et que vous présentez des signes respiratoires inhabituels (toux, crachat avec du sang, douleur aux côtes).
Le cancer de l’œsophage et de l’estomac ne se dépiste pas de manière systématique, les signes qui doivent alerter sont une sensation de blocage lorsque vous vous alimentez)
Le cancer du pancréas ne se dépiste pas non plus de manière systémique : une douleur au milieu et en haut de l'abdomen qui traverse le corps jusqu’à la colonne vertébrale, le fait d’avoir un ictère (peau / yeux jaunes) : peuvent être des signes d’alerte.
Le cancer de la vessie ou du rein ne se dépiste pas non plus, le fait d’avoir du sang dans les urines doit alerter et faire consulter un médecin.
Quels sont les signes cliniques communs aux cancers qui doivent nous alerter et nous faire consulter un médecin ?
Perte de poids inexpliqué et fatigue : perte de plus de 3 à 10 ou plus kg en quelques semaines alors que nos habitudes alimentaires ou notre activité physique n’a pas changé. Le cancer consomme de l’énergie pour augmenter de taille, et crée de l’inflammation. Cette consommation inhabituelle d’énergie fait perdre du poids (perte musculaire) et fatigue.
Thrombophlébite ou embolie pulmonaire : chez une personne de plus de 50 ans, le fait d’avoir une coagulation du sang qui forme des caillots dans les veines des jambes / cuisses ou au niveau des artères pulmonaires a le plus souvent une origine liée au cancer. En effet, le cancer favorise l'inflammation dans le corps qui peut créer une coagulation du sang. Lors de l’hospitalisation pour la mise en place des anticoagulants, un scanner thoraco-abdomino-pelvien est réalisé et le dosage des marqueurs tumoraux pour rechercher un cancer.
Syndrome tumoral : un amas de cellules tumorales dans le corps crée une boule appelée tumeur. Cette boule ou tumeur : on peut soit la sentir (typiquement dans le cancer du sein ou soit elle bloque un conduit naturel du corps (cancer de la tête du pancréas empêche écoulement du liquide biliaire du foie, et crée un ictère, un cancer de la prostate peut bloquer le passage des urines, dysurie. Un cancer de la gorge (ORL) , œsophage, estomac, colon ou rectum bloque l’alimentation ou le passage des selles. Il peut y avoir un syndrome occlusif. Une tumeur peut également saigner (crachats avec du sang pour le cancer du poumon, saignement dans les urines pour le cancer de la vessie, saignement dans les selles dans le cancer du côlon ou rectum).
Comment soigne-t-on le cancer actuellement en France ?
Heureusement, les progrès de la médecine en France sont importants. Cela nous permet de mieux soigner le cancer et chaque jour de nouvelles découvertes sont réalisées pour lutter contre le cancer.
La chirurgie (robotique), les traitements médicaux en oncologie (chimiothérapie, thérapie ciblée, immunothérapie) et la radiothérapie (arc-thérapie et stéréotaxie) permettent de mettre en rémission les patients. Les traitements sont plus efficaces, les effets secondaires (douleur, nausées, vomissements) sont moins importants. Les patients vivent plus longtemps et avec une meilleure qualité de vie.
Pour quoi choisir de soigner son cancer en France?
Un cancer est une tumeur maligne (l'absence de traitement va faire que la tumeur augmente en taille et se dissémine dans le corps, ganglions et métastases), plus la prise en charge médicale est rapide et au début (petite tumeur) plus les chances de rémission sont importantes.
Il est nécessaire, d’avoir un bilan diagnostique détaillé par les anatomopathologistes et la biologie moléculaire confirmant la nature maligne/ cancéreuse de celle-ci et de rechercher des mutations (avec expression des récepteurs aux facteurs de croissance dans le cancer du sein (HER2) ou poumon (EGFR), ou expression de PDL-1 sur les cellules tumorales qui permet d’évaluer l’intérêt d’un traitement par immunothérapie en France.
Le bilan d’extension en France est très important aussi, car cela change le stade du cancer (I à IV) et le pronostic (plus le stade est élevé moins bon est le pronostic).
À voir est-ce que la tumeur est seule (stade I ou II) où est-elle allée dans d’autres endroits du corps ganglions ou métastases (ganglions métastatiques, par exemple dans la région axillaire pour les cancers du sein ou des ganglions dans le pelvis dans le cancer de la prostate stade III). Les métastases peuvent être hépatiques, pulmonaires, osseuses, cérébrales (stade IV). Pour rechercher des ganglions ou métastases : un bilan imagerie (scanner thoracoabdominal pelvien avec injection de produit de contraste iodé, PET scanner au 18 FDG ou aux 18 F choline ou PSMA, une IRM cérébrale typiquement dans le cancer du poumon).
Peut-on avoir des chances de rémission si on a un stade IV?
Oui, actuellement en France avec des thérapies comme l'immunothérapie anti-PDL1, Nivolumab, Pembrolizumab ou des Thérapies ciblées et la radiothérapie stéréotaxique sur la tumeur et les métastases. Certains patients sont en rémission.
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